samedi 9 juin 2012

Avant, j'avais une vie (sociale)

Moi, je m'en rappelle.

Je me rappelle que je pouvais charreter au boulot et aller boire une bière avec les collègues après.
Je me rappelle que je pouvais ensuite aller au sport sans culpabiliser du temps que je prenais pour moi.
Je me rappelle que je pouvais partir avec mon homme un week end sur un coup de tête.
Je me rappelle qu'on pouvait recevoir/ accepter des invitations/sorties à la dernière minute.

Le sens du verbe "prévoir" m'était quasi inconnu.

Je n'avais pas peur de prendre l'avion toute seule avec Père Parfait.
On choisissait notre lieu de vacances en fonction de nos goûts et on partait à l'aventure avec nos sacs à dos et les billets d'avions en lieu et place de séjour pépères.

On se faisait au moins un restau la semaine et on allait au théâtre tous les mois.
On allait au cinéma.
On allait à des concerts (ensemble).
On lisait nos bouquins d'une traite.
On faisait des grasses matinées après les grosses soirées (ou pas). 
On s'achetait des fringues à un prix indécent, enfin, dans la limite de nos moyens.
On hésitait à investir dans une MG cabriolet.

Je me rappelle de ma liberté, de notre liberté.

Mais je sais aussi que j'ai découvert que d'autres choses peuvent compter plus que toi. Des choses pour lesquelles tu apprends à te sacrifier et qui peuvent même te rendre la vie agréable différemment.

Mais je ne renie pas non plus le fait d'avoir eu une vraie vie sociale avant Super Knoute.

2 commentaires:

  1. Oui on en est toutes là !!!! Et puis quitte à oublier sa vie sociale et culturelle on signe pour un 2ème !

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    1. C'est clair. J'ai parfois l'impression de vivre le syndrome de Stockholm par procuration, quand Super Knoute me hurle dans les oreilles et que je me rappelle que je suis en cloque....

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